6 indicateurs essentiels pour piloter votre logistique

Mesurer la performance logistique, c’est comprendre comment vos opérations se comportent réellement au quotidien. Ces six indicateurs constituent une base fiable pour évaluer votre niveau de maîtrise, identifier les zones de tension et repérer les leviers d’amélioration possibles.

1. Taux de service client (OTIF)

Le taux de service client, ou On Time In Full, est l’un des indicateurs les plus représentatifs de la performance logistique. Il mesure la part de commandes livrées à temps et en quantité complète.

Un suivi rigoureux de cet indicateur permet d’anticiper les décalages entre la planification et la réalité du terrain, tout en maintenant un haut niveau de satisfaction client. C’est souvent le premier signal à observer pour détecter un déséquilibre dans la chaîne logistique.

2. Taux d’urgence

Cet indicateur reflète la capacité de votre organisation à absorber les imprévus sans perturber le reste de la production ou des livraisons.

Un taux d’urgence élevé indique souvent un manque d’anticipation, une planification trop rigide ou une communication insuffisante entre services. Le suivre régulièrement permet d’ajuster les priorités, d’améliorer la coordination interne et de renforcer la stabilité opérationnelle.

3. Coût logistique global

Le coût logistique global regroupe toutes les dépenses liées au transport, au stockage, à la manutention et à la coordination.

Un pilotage efficace ne consiste pas à chercher le coût le plus bas, mais à comprendre comment chaque euro investi contribue à la performance globale. Relier ces coûts à la valeur créée – fiabilité, rapidité, satisfaction client – permet d’arbitrer en connaissance de cause entre rentabilité et qualité de service.

4. Taux de rotation des stocks

Le taux de rotation des stocks mesure la vitesse à laquelle les produits sont écoulés ou utilisés.

Une rotation équilibrée limite les immobilisations de trésorerie, prévient les ruptures et améliore la réactivité face à la demande. C’est un indicateur clé pour relier le pilotage logistique aux décisions commerciales et industrielles.

5. Taux d’occupation de l’entrepôt

Ce taux traduit la capacité de l’entrepôt à absorber les volumes dans de bonnes conditions.

Une occupation moyenne située entre 80 et 85 % est généralement optimale. En dessous, les coûts fixes sont mal répartis ; au-dessus, les flux se ralentissent, les déplacements se multiplient et les erreurs augmentent. Trouver cet équilibre est un signe de maturité logistique.

6. Taux de non-conformité logistique

Ce dernier indicateur regroupe les écarts entre ce qui était prévu et ce qui a été livré : erreurs de préparation, retards, avaries ou oublis.

Les non-conformités, souvent sous-estimées, représentent pourtant un gisement d’amélioration considérable. Les suivre permet d’agir sur la qualité des processus et la fiabilité des échanges entre les différents maillons de la chaîne.

Conclusion

Ces six indicateurs offrent une vision complète de la solidité d’une organisation logistique. Pris ensemble, ils permettent d’évaluer la cohérence entre les moyens mobilisés, les objectifs fixés et les résultats obtenus.

Une logistique performante repose sur la mesure, mais surtout sur la capacité à transformer les données en décisions.

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